Damien Cambier, jeune architecte de talent
Audacieux, Damien Cambier propose des maisons au look futuriste. A l’écoute de ses clients, il fait appel à son ressenti pour dessiner la maison de leurs rêves.
« Le premier contact est très important. Je compte beaucoup sur le feeling et la qualité de la relation. » nous confie-t-il.
Le secteur principal des activités du bureau a trait à des rénovations. « Cela représente quatre-vingt-cinq pour cent de mes projets. »
Damien Cambier a une prédilection pour les projets en structure bois ou métallique et les maisons dites passives.
Quand doit-on faire appel à vous ?
Dès que l’on touche à la stabilité d’un bâtiment et, évidemment, pour les nouvelles constructions.
Souvent les particuliers pensent qu’il ne faut un architecte que lorsque l’on modifie l’aspect des façades. Or, la législation indique clairement qu’un architecte doit intervenir dès que l’on touche à un mur porteur. Il faut obligatoirement introduire un permis de bâtir.
Il y va de la stabilité de l’édifice. Les gens ne réalisent pas qu’en démolissant des murs porteurs, même pour percer une porte, ils mettent en danger leur vie. Il est vrai que l’architecte demande des honoraires. Toutefois le coût est minime comparé à une nouvelle construction.
Quels sont les tâches qu’un architecte assure ?
Damien Cambier insiste sur le fait que la première tâche de l’architecte est de comprendre les souhaits des maîtres d’ouvrage. Ensuite il faut tenir compte des prescriptions urbanistiques de la Région, de la Commune.
Ensuite il faut établir les plans, les métrés, introduire le permis de bâtir. Eventuellement réviser le projet en fonction des remarques de l’urbanisme.
J’ai entendu parler de « mission ». Pouvez-vous expliquer à nos lecteurs de quoi il s’agit ?
Il y a deux types de mission : la mission légale et la mission complète.
Comme cette dernière l’indique, l’architecte fait tout, des plans au métré, au suivi de chantier jusqu’à la réception des travaux. Il y a aussi vérification des factures, procéder aux appels d’offre.
Dans le cadre de la mission légale, il n’y a pas obligation d’établir un métré ou les plans. La tâche de l’architecte se limite à la conception du projet, de l’esquisse l’avant-projet à l’introduction du permis d’urbanisme.
A côté de cela, il y a une obligation minimum de suivi de chantier.
Que faire si je veux changer d’architecte ?
Ce n’est pas aussi facile que ça.
Un architecte peut casser un contrat, tout comme un particulier peut le faire. Toutefois il y a des conditions à remplir.
Il faut s’assurer que toutes les factures de l’architecte ont été acquittées. Ensuite il faut avertir l’Ordre des Architectes et la commune. En effet, un projet doit, sauf souci majeur, être suivi par le bureau ou l’architecte qui a introduit le permis d’urbanisme.
Le renom doit être fait par écrit.
Quelles sont les principales difficultés rencontrées au quotidien ?
La lourdeur des prescriptions urbanistiques. Le nouveau code wallon a été publié le 1er juin 2017. Nous commencions à connaître l’ancien maintenant il faut tout revoir.
A cela s’ajoute les impératifs au niveau de la commune, au niveau du lotissement. Parfois ils ne collent plus à la réalité car établis il y a quelques dizaines d’années.
Les autres difficultés que Damien Cambier rencontre sont les auto-entrepreneurs car leurs chantiers prennent plus de temps que les chantiers réalisés par des entreprises générales et qualifiées. Et il y a les maîtres d’ouvrage qui ont choisi eux-mêmes leur entrepreneur. Il faut mettre les choses au point dès le premier jour du chantier. Ensuite cela se passe très bien.