La toiture végétale existe depuis la nuit des temps. Isolation thermique par excellence, elle était utilisée par les Vikings. Mais il en existe des traces remontant au néolithique.
La toiture végétale est également mise en place pour camoufler des bâtiments, pour les intégrer au paysage. Elle permet de créer un espace vert en milieu citadin.
La toiture végétale, une alternative écologique
La toiture végétale est utilisée comme alternative à la tuile, au bois, aux tôles. Il s’agit de recouvrir un toit plat ou dont la pente est inférieure à 20° par un substrat végétalisé. Au-delà de cet angle, les tapis ou les caissons seront remplacées par des plaques imperméables, dont les alvéoles recevront les plantes.
Une toiture végétale peut être mise en œuvre sur une construction neuve ou sur une maison existante. Dans ce dernier cas de figure, il ne faut pas placer une couverture végétale sans connaître la résistance de la structure du toit existant.
Les éléments de la toiture végétale
Il faut tenir compte d’impératifs structurels. En effet une toiture végétale pèse plus qu’une toiture classique. Une fois mis en place, le substrat absorbe l’eau. Il faut aussi tenir compte du poids des plantes choisies.
1. La structure portante sera en acier, en bois ou en béton. Elle supportera une charge de 120 kg/m² dans le cas d’une toiture extensive à un poids de 1200 kg/m² pour une toiture intensive, en fonction des plantes choisies.
2. Il faut également prévoir une étanchéité à toute épreuve entre le substrat et la dalle du toit, et une couche anti-racine. Une toile EPDM spécifique est souvent privilégiée.
3. L’écoulement de l’excédent d’eau se fait grâce à une couche de drainage placée au-dessus de la couche d’étanchéité et avant le substrat.
4. Le substrat de croissance est léger, résistant au compactage. Il doit être à la fois absorbant, perméable et résistant à l’érosion. Il est composé pour 95% de pierre de lave et 5% de terreau.
Les coûts d’entretien sont faibles. Il faut prévoir un nettoyage annuel des écoulements. Aucun arrosage n’est à prévoir, la pluie y pourvoit.
Les types de toiture végétale
Suivant la végétation choisie, il existe trois types de toiture végétale.
1. La toiture extensive est la plus légère. Elle reprend de huit à dix espèces de plantes, principalement des sedums. Il est déconseillé de marcher dessus sous peine de l’abîmer. Sa hauteur maximale est de dix centimètres.
2. La toiture semi-intensive vous permet d’opter pour des vivaces, des arbustes, des graminées. Entre chaque plante, vous pourrez placer un tapis de sedum afin que l’aspect de votre couverture végétale reste beau toute l’année. Sa hauteur varie entre 30 et 40 cm.
Pour éviter l’entretien d’un gazon, celui-ci est remplacé par des minéraux, des galets par exemple.
3. La toiture intensive peut atteindre jusqu’à 1200 kg/m². Elle autorise toutes les envies. Des arbres (qui sont alors ancrés dans le béton), des vivaces, des parterres, …
Une toiture végétale semi-intensive ou intensive vous permet de créer votre jardin, de jouer avec les couleurs, les essences.
Il faut tenir compte du temps que vous pourrez consacrer à son entretien. Car, à l’instar des jardins, il faudra tailler, couper les fleurs fanées, arracher les chardons. Bonne nouvelle toutefois : les orties sont inconnues.
Question budget, tout dépend des plantes que vous souhaitez.
